Alexander Donchenko (Vandoeuvre)
Le mano a mano entre Bischwiller et Clichy se poursuit ; les deux co-leaders, invaincus, sont séparés par seulement 3 points au 2e départage (nombre de victoires individuelles). Autre fait marquant de cette première moitié du championnat : 3 piliers de la division d’élite – Mulhouse, Montpellier, et Metz – sont en grand danger de relégation.
Chalons-En-Champagne – Grasse : 2 – 0. Il n’est jamais facile d’être un promu en Top 12, la plupart du temps victime expiatoire de la lutte pour le titre ou pour le maintien. Grasse en avait fait l’amère expérience en 2012 et revit à nouveau cette difficile situation.
Toutefois, cela n’a pas entamé la combativité des Azuréens qui ont opposé une farouche résistance aux Champenois. Le match tarde quelque peu à se décanter et débute par 3 nulles aux 1er, 6e et 7e échiquiers. Châlons hausse alors le ton : Michal Krasenkow ouvre le score, puis dans la foulée ce sera le tour de Sébastien Cossin d’apporter un 2e point. Les Grassois tentent de revenir au score. Sous pression, Krisztian Szabo face à Ivan Salgado rate peut-être une opportunité au 51e coup en finale, et la nulle est signée. Ce n’est qu’en toute fin du match, que les deux derniers échiquiers se résigneront au partage du point au 94e coup. Grâce à cette victoire, les Champenois se hissent à la 3e place ex aequo (4e au départage).
Poitiers-Migné – Bischwiller : 0 – 6. Face au promu poitevin, les Alsaciens ne laissent pas passer l’occasion de « booster » leur différentiel afin de rattraper Clichy, et signent le plus gros score de la ronde, écrasant une équipe de Poitiers-Migné qui n’a toutefois pas manqué de pugnacité. Seuls, Sébastien Tranchant (au 4e échiquier) et Julien Saada (au 6e) tireront leur épingle du jeu en annulant respectivement contre Philipp Schlosser et Cyril Marcelin. Mission accomplie pour Bischwiller qui récupère la 1re place au 2e départage.
Clichy – Vandoeuvre : 4 – 1. Victoire logique de Clichy qui laisse cependant échapper un point au 1er échiquier. En grande forme, l’Allemand Alexander Donchenko (2 +, 2=), vainqueur de Dorfman (ronde 1) et de Naiditsch (ronde 2), s’offre une 3e victoire en battant joliment Maxim Matlakov. Un joli point d’honneur pour Vandoeuvre, mais un différentiel quelque peu obéré pour Clichy, rattrapé par Bischwiller et dépassé au 2e départage. Dans la perspective de la confrontation avec son rival la prochaine ronde (jeudi 4 juin), les Clichois n’ont plus de marge de manœuvre.
Evry – Metz : 2 – 1. La veille, Evry a réussi à sortir la tête hors de l’eau. Mais toujours en zone dangereuse, les Franciliens veulent s’en échapper. Pour Metz, la donne est tout aussi claire : sortir de la zone des relégables. Autant dire que le match allait être placé sous haute tension. Le score étriqué en témoigne. Une rapide neutralisation des 3e, 5e, 6e et 7e échiquiers laisse la confrontation se jouer sur les 4 autres. Sergey Fedorchuk (Evry) ouvre les hostilités en battant Evgeny Postny. Dans la foulée, Sébastien Feller neutralise Alexander Riantsev (Metz), et Luc Bergez « tue » le match en battant Natacha Benmesbah. Un peu plus tard, Dmitry Svetushkin sauve l’honneur messin sur l’échiquier restant. Après un début difficile, Evry confirme son redressement et s’installe à la 5e place. Assomé, Metz doit rester en enfer.
Mulhouse – Montpellier : 2 – 3. Tout comme dans le match précédent, les deux équipes luttent pour leur survie. Mulhouse est aux bords du gouffre, une situation totalement surprenante pour cette équipe habituellement pilier du haut du tableau. Montpellier, est quant à lui, dans l’abîme. « La meilleure défense, c’est l’attaque ». Avec une formation moins bien classée sur le papier, jouant son va-tout, Montpellier va faire sienne cette maxime. Après avoir neutralisé le 4e échiquier, les Languedociens passent rapidement à l’offensive, et les points tombent : Philippe Brochet attaque le premier en battant Mathilde Choisy, imité immédiatement par Glenn Flear, vainqueur d’Andreï Sokolov, puis par Alexander Mista qui l’emporte sur Grzegorz Gajewski. Les nulles d’Alexander Fier et d’Axel Smith qui suivent confortent la victoire de Montpellier. Toutefois, les Alsaciens sauvent leur honneur sur les deux échiquiers restants avec les victoires de Borya Ider et de Jean-Marc Degraeve, et réduisent l’écart. Une victoire bonne pour le moral des Montpelliérains pour la suite car ceux-ci sont toujours en danger. Rien ne va plus pour Mulhouse qui se trouve désormais dans la zone des relégables.
Bois-Colombes – Strasbourg : 3 – 1. Un match presque tranquille au regard des autres, entre deux équipes du haut du tableau. Sa formation compacte lui permettant une grande souplesse dans l’ordre des échiquiers pour « gratter » des points « là où il faut », Bois-Colombes s’impose logiquement face aux solides Strasbourgeois. Doetling et Miton se neutralisent au 2e échiquier en 29 coups. Ensuite, il faudra attendre la 5e heure de jeu pour que les évenements se précipitent. Samy Shoker (Bois-Colombes) contient Anatoly Vaisser et, quasiment dans la foulée, Jan-Krzysztof Duda ouvre le compteur des Franciliens. Peu après, Mathieu Cornette conforte leur avantage à la faveur de sa victoire sur Marie Sebag. Sébastien Mazé scelle le sort du match en battant Thimothée Heinz. Par la suite, le gain de Tornike Sanikidze sur Christian Bauer donne le point d’honneur aux Alsaciens, tandis qu’au 3e échiquier Alexander Ipatov (Bois-Colombes) et Igor Nataf (Strasbourg) se battent comme des chiffonniers dans une finale de Roi + Tour et Cavalier contre Roi et Tour qui s’achèvera par le partage du point au 106e coup. Promu la saison précédente, vainqueur de la Coupe de France, Bois-Colombes en occupant la 3e place confirme qu’il a bien sa place dans le Top 12 et qu’il fait même partie des grosses cylindrées de la division. Même s’ils doivent rester vigilants, les Strasbourgeois peuvent jouer sans grande pression, quasiment assurés du maintien.
